Une méthodologie complète et inclusive
Rappel des principes de base de notre Action
Sur la méthodologie en tant que telle, chaque action ou projet mené est identifié, sélectionné (ou pas) puis mis en œuvre.
Identification : chaque action ou projet est préalablement discuté au sein d'un comité de pilotage* puis voté par les populations.
*La constitution des comités de pilotage fluctue selon le sujet traité, il peut s’agir de groupes de travail avec les producteurs, mais aussi avec les associations de femmes ou bien les autorités locales ou encore des représentants de l’Etat ou d’institutions techniques ou scientifiques.
Sélection : le consortium CSC - LCC participe au développement des projets mais n’est pas décisionnaire quant à leur élaboration et leur priorisation. Ce sont les communautés locales qui expriment leurs besoins et votent la feuille de route selon un processus géré par le partenaire local (par exemple, une Assemblée Générale rassemblant les membres de la coopérative).
Mise en œuvre :
Pour chaque projet ou action sont définis :
un partenaire technique,
des indicateurs
des process de vérification.
Trois règles de mise en oeuvre sont communes à nos actions :
Le partenaire local est un relais prioritaire sur place pour la mise en œuvre, l’encadrement et la mesure des résultats. Il peut être appuyé par la venue d’experts (exemple : un agronome).
Des missions locales sont planifiées une à deux fois par an pour un audit ou une évaluation effectué par les membres du consortium CSC - LCC ou un cabinet externe.
Les acteurs et bénéficiaires du projet ou de l’action sont mis à contribution à tous les moments clés de la mise en œuvre, dans le souci d’une autonomie totale à l’issue du processus.
Notre objectif : arriver à une méthodologie de développement qui puisse être répliquée à grande échelle par différentes communautés et différentes pratiques agricoles dans différentes zones géographiques stratégiques pour la séquestration carbone dans le monde.
Les grandes étapes de notre Action
La liste des étapes détaillées ci-dessous ne représente pas une liste exhaustive mais simplement un exemple de cheminement qui est employé par nos équipes lors du déploiement d’un programme sur le terrain.
La validation des besoins des communautés : La première étape consiste à vérifier que notre Action s’insère et cadre avec les besoins des producteurs et productrices. Cette vérification s’opère lors d’une ou plusieurs missions de diagnostic réalisées en préalable au programme.
L’intégration dans les priorités des États : Le démarrage de toute action passe obligatoirement par une validation en amont de toute initiative avec les autorités des pays où nous intervenons. Cette démarche préalable se concrétise le plus souvent, par la signature de conventions de partenariat avec un ou plusieurs acteurs étatiques. Il s’agit notamment de ministères, d’agences techniques ou de directions gouvernementales.
L’identification du partenaire local : selon les pays d’Action, cette étape a pu être réalisée en amont - par exemple, au cours des missions diagnostiques - et permet de s’assurer du sérieux et de l’engagement du partenaire local. Il s’agit du partenaire qui représente le mieux possible les producteurs et s’engage à préserver leurs intérêts.
La sélection d’un partenaire de certification Carbone : Au cours de cette étape, il s’agit, pour nos équipes et l’ensemble des partenaires, de sélectionner un prestataire qui validera la méthodologie, les méthodes de calcul et l’enregistrement du programme à la certification Carbone. Le prestataire est contractualisé pour les phases d’étude baseline et de monitoring.
La validation des modèles agroforestiers : En lien avec les partenaires techniques et les producteurs, les équipes de terrain valident les schémas agroforestiers qui seront développés dans la zone d’intervention. Ces modèles doivent à la fois répondre aux besoins des producteurs et propriétaires terriens et aux enjeux de captation et séquestration de carbone grâce au choix d’espèces forestières et vivrières adaptées aux spécificités du milieu.
La mise en place d’espaces de production agroforestiers : Cette étape consiste dans la création, en premier lieu, de pépinières avec les espèces agroforestières et les plants de caféiers, et dans un second temps, dans la plantation en plein champ de ces plants. Cette étape importante passe par l’optimisation au préalable des zones de plantation et de production de matériel végétal (irrigation, fertilisation, entretien…).
La structuration de la filière café : En lien avec les partenaires en aval de la filière (importateurs, torréfacteurs…), le consortium CSC - LCC appuie la structuration de la filière café. Cette structuration permet l’interaction avec les partenaires de l’interprofession et dresse le bilan des actions à mener pour améliorer le processus de récolte, l’achat/vente, les cahiers des charges ou encore l’exportation.
La formation et la sensibilisation des communautés locales : L’éducation et le transfert de compétences aux communautés locales demeurent un axe important de notre action. Des formations spécifiques sur l’agroforesterie, et l’Agroécologie en général, sont mises en œuvre avec les acteurs locaux et en collaboration avec les partenaires techniques. Des opérations de sensibilisation de masse sont menées sur tous les territoires d’intervention. Sur certains programmes, des centres de formation dédiés sont installés permettant une formation en continu des populations locales et notamment des jeunes et des femmes selon des techniques adaptés à leur niveau d’éducation.
Les investissements autour de la filière café : En lien avec l’étape précédente, des aménagements sont réalisés en fonction des résultats du diagnostic filière. Ces investissements peuvent concerner la création de stations de lavage, d’unités de tri, l’amélioration du processus de collecte des cerises de café, l'échantillonnage…
La mise en place d’un processus de rétribution : Dans un souci d’amélioration des revenus des producteurs, LCC et ses partenaires en Europe développent plusieurs solutions qui permettent de mieux rémunérer les producteurs grâce à leurs efforts en matière de culture de café agroforestier, de respect des normes de qualité ou encore d’enregistrement dans un processus de café de spécialité.
Le suivi des plantations agroforestières : un suivi régulier est organisé avec les producteurs et les agences techniques agricoles afin d’optimiser les espaces de plantation. Il s’agit à la fois d’un suivi technique mais aussi d’un suivi organisationnel des producteurs et associations de producteurs. Des moyens de géolocalisation sont utilisés afin d’assurer une traçabilité des parcelles suivies par le programme.
La mise en œuvre de projets socio-économiques et environnementaux : Grâce au système de rétribution post récolte, des caisses de solidarité sont mises en place et génèrent des projets socio-économiques et environnementaux autour de 5 grandes thématiques : accès à l’eau, accès à l’Energie, Education, empowerment des femmes et sécurité alimentaire. Ces microprojets sont pilotés et supervisés par les équipes locales et Let’s Catch Carbon.
La mise en place d’un processus de traçabilité et de transparence financière : Des procédures sont mises en place à la fois dans le cadre de la certification des crédits carbone mais aussi sur toute la partie budgétaire et financière des programmes menés. Des garde-fous sont établis pour limiter au maximum les risques de fraude, de malversation ou autre risque financier. Des audits comptables sont réalisés chaque année.
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